Déprime de (veille de) rentrée

C'est un secret bien gardé, mais les profs sont pires que les élèves : mon cours de demain matin n'est pas prêt.

Ce n'est pas faute d'y avoir pensé depuis près de quinze jours, mais en bonne professionnelle, j'ai été alitée une dizaine de jours. Oui, le rythme de développement des microbes et méchantes bactéries dans mon organisme est réglé comme une horloge - ou plutôt comme un B.O, celui qui délimite les vacances scolaires! 

A peine remise (en fait, pas vraiment remise, mais le Guronsan fait des miracles ; honte sur moi, je m'en suis passé pendant toutes mes études, y compris les années de concours, et j'y recours une fois que je devrais avoir un rythme de vie apaisé...), il a fallu se remotiver. Préparer un chapitre pour mes TL. Alors que j'ai près de moi d'un côté, un numéro des Dossiers d'Archéologie sur la petite enfance dans le monde gréco-romain, de l'autre, le catalogue de l'expo sur Hopper... C'est dur. Et ce n'est donc pas fait. 

Tout n'est pas perdu, il me reste environ quatorze heures devant moi... Parce qu'il est de notoriété publique que le sommeil est une chose superflue - surtout pour les défenses immunitaires! Je (me) tuerais pour une bonne nuit, complète, sans cogitations stériles. Cogito ergo sum disait l'autre. Et bien moi cogitare ça me consumme de l'intérieur. 

Et les semaines qui s'annoncent me donne de l'énergie rien que d'y penser : conseils de classe - les jours où je ne suis pas au lycée, sinon ce n'est pas drôle ; conseil d'administration - idem, quelle idée de s'être fait élire ; évaluation des TPE - je rate deux heures de TL (tiens, c'est toujours ça de moins à préparer). 

Bon, un bon coup de pied au c*** est nécessaire. 

En fait elle est là, la grande différence avec les élèves : nous n'avons personne pour nous le mettre, ce coup de pied, il faut se l'auto-infliger. Or, n'étant pas masochiste...