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La vie ordinaire de prof en ZEP

15 février 2015

Recompositions géopolitiques

Ou mes terminales et la cartographie... Ça a commencé tout simplement, par un fond de carte vierge et un sujet vu en cours : "pôles et flux de la mondialisation" dans une classe, "l'inégale intégration des territoires à la mondialisation" dans l'autre. Et puis ça a tourné au cauchemar, pour moi correctrice... L'Amérique d'abord en a pris un coup, et s'est étendue vers le nord, nos amis québécois doivent être mortifiés :
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19 octobre 2013

burn out?

ou simple ras-le-bol? Je suis en arrêt depuis la semaine dernière. Mon corps m'a lâché : ok, il avait prévenu, je ne me suis pas réveillé en plein milieu de semaine. Ouvrir les yeux et voir "8h31" produit une sensation étrange : est-ce le matin ou le soir? pourquoi mon réveil est-il éteint (je n'ai aucun souvenir de l'avoir éteint...)? est-on vraiment jeudi? ok, je devrais être en cours... Du coup, l'arrêt le lendemain n'a pas vraiment surpris. 

L'avantage, ça a été de voir que je ne suis pas totalement transparente, certains collègues ont immédiatement pris de mes nouvelles. Quant aux autres, au bout de dix jours, je sais désormais à quoi m'en tenir. Le moyen le plus sûr de ne pas être déçue, c'est encore de ne rien attendre. Je vais donc tout, vraiment tout mettre en oeuvre, même si cela me demande un énorme travail sur moi, pour ne plus rien attendre des autres. Au moins, je ne pourrais qu'être surprise. 

Il faut dire que depuis le début de l'année scolaire, je vais de déceptions en déceptions. Sur notre nouvelle équipe d'administration tout d'abord. Une nouvelle adjointe débarquée d'une école primaire d'Athènes croit tout savoir mieux que nous et a le culot de prétendre que certains parents d'élèves ont un bagage culturel plus élevé que nous, pauvres professeurs de ZEP. On y croit fort : si de tels parents existaient, ils auraient l'intelligence d'éviter la carte scolaire ou de mettre leur progéniture dans le privé. Mëme nos collègues ne mettent pas leurs enfants chez nous... Se rend-elle compte que nous avons Bac+5! Pire, elle va jusqu'à nous traiter comme de la merde, en prétendant avoir communiqué des infos - ce qu'elle n'a jamais fait- et en répliquant à la collègue agrégée de lettres qui s'interroge sur ces infos "mais vous ne savez pas lire???". Et pour l'heure, le 18 octobre, elle n'est pas fichue de rentrer les bons groupes dans le logiciel de notes... 

Le proviseur ensuite a l'air de découvrir le sens du mot "travail"... lui qui a tellement délégué l'an dernier qu'il a dû en oublier l'ampleur des tâches qui lui incombent. Et il décrépit à vue d'oeil : il en a les cheveux blancs! (sans compter qu'il semble avoir perdu du poids... bon ça, c'est moins grave, ses costumes tombent mieux...!). Mais il ne sait toujours pas communiquer. Il semble ignorer ce qu'est un e-mail dans le quotidien - fort heureusement, pour les urgences, il s'en sert. Et il oublie de nous informer des événements importants. A la naïve question "Dites moi, la remise des diplômes du bac, vous comptiez nous en informer ou il faut qu'on le devine?", il a certes répondu "ah oui, ce serait bien que j'en informe les équipes". Ce qu'il n'a pas fait. Le bouche à oreille est donc mis à contribution cette année, entre collègues. Le problème est quand cela devient du téléphone arabe, et que les infos sont déformées. Le cross collège-lycée du jeudi 17 octobre a été tantôt journée banalisée, tantôt banalisée seulement pour les secondes -mardi à 17h- pour finalement n'être pas banalisé du tout, les garçons allant en cours pendant la course des filles et vice-versa - version du jeudi matin... Et lorsqu'en conseil d'administration on ose demander un calendrier prévisionnel plus détaillé, la question n'est pas comprise! Il va donc falloir qu'on réexplique les fondements de la communication interne. Surtout quand on nous dit que les infos présentes sur ce fameux calendrier ne sont que provisoires. D'ordinaire, elles sont toujours confirmées, au moins huit jours à l'avance. Le pire ayant été la réunion parents-professeurs, dont les parents ont été informés...trois jours avant! Eux aussi étaient ravis, et ont exprimé haut et fort leur mécontentement au conseil d'administration... Bref, tout fonctionne! 

Mais après tout, on pourrait s'accomoder de n'avoir jamais les informations nécessaires à notre travail. Remarque, à force de harceler le chef, j'ai fini par obtenir qu'on nous communique les PAI de nos élèves handicapés. Utiles pour savoir comment adapter cours, exercices et notations, en particulier pour les élèves qui passent le bac en fin d'année ; surtout un daltonien en géographie. Je vais devenir une experte en harcèlement. Mais tant pis, si c'est le seul moyen d'obtenir des infos... 

Bref, comme si on n'avait pas assez à faire nos classes de 32 charmants bambins - adolescents en pleine puberté, en pleine poussée d'hormones, en pleine mue vocale, et en pleine période de doutes sur eux-mêmes, sur leur orientation, et même, pour les plus mûrs (?) d'entre eux, sur la raison de leur présence ici : le problème arrive lorsqu'ils n'ont pas la réponse... Surtout lorsqu'un élève demande à changer de classe dès le deuxième jour : môsieur fait régime "pour plaire au fille", donc il est fatigué, donc il lui faut du calme, donc il veut aller dans une autre classe. C'est vrai qu'après la journée de pré-rentrée, un gamin de 15 ans peut juger qu'une classe va être bruyante. Petit con. Et même, gros con, qui se permet de dire à ses ex-camarades qu'il a changé de classe car ce sont des "racailles". Ben voyons. Du coup, on s'est pris l'effet pygmalion en pleine tronche. D'autant qu'à peine quelques jours après, le proviseur passe leur dire que c'est la classe dont il entend le plus parler, ce qu'ils traduisent dans leurs mots par "vous êtes la pire classe du lycée" ; alors qu'ils ont seulement les professeurs qui effectuent le suivi le plus consciencieux... Deuxième râté donc. Et début octobre, nouvelle perte pour cette classe, une élève que sa mère décrit comme dépressive etc etc, pov chérie donc, et qui prétend intégrer la section européenne, elle doit donc changer de classe, bien sûr. Et sur un malentendu - le proviseur pensait que les professeurs principaux des deux classes étaient d'accord, alors qu'elles avaient à peine évoqué le sujet entre deux portes, il a laissé faire le changement... Troisième râté! Et nous, professeurs, on doit faire en sorte que les élèves se sentent respectés et en confiance pour travailler, faire que l'atmosphère dans la classe soit propice au travail. C'est donc dur, tous les jours. Chaque cours est un défi. Et une remise en cause. Je me dis que je ne suis plus capable de faire mon travail correctement. 

Entre ces secondes et des TL qui ressemblent plus à des larves acérébrées qu'à des futurs bacheliers... Qui n'écoutent pas en cours, qui ne sont pas attentifs aux conseils et aux consignes, et qui ont beaucoup de mal à apprendre un cours. Ils ont mélangé les deux premiers chapitres lors du devoir en classe. Là encore, je ne sais plus quoi faire. Ce n'est pas du tout désespérant de voir que toutes les tentatives échouent. 

Pour couronner le tout, le programme d'histoire de section européenne change...le 24 septembre! j'ai donc tout à refaire, de zéro. Oh joie. Pour un groupe ultra-motivé qui met 47 secondes à me dire que le document est une carte. Sans prendre la peine de faire une phrase, sans préciser ni l'échelle ni le sujet, je n'ose même pas espérer un lien avec le thème du chapitre... Et ces élèves s'étonnent d'avoir un zéro comme note d'oral de mi-trimestre. Au moins, cette note a produit un électrochoc : certains ont participé pour la première fois en deux ans, deux feignasses sont venues me demander d'abandonner la section européenne. Sans commentaire. 

Bref, ras-le-bol généralisé : je me sens incompétente dans ma vie professionnelle, et je n'ai ni vie sociale ni vie familiale - et pas vraiment le temps, ni l'énergie, ni même l'envie ou la confiance pour tenter de construire quoi que ce soit pour l'instant... Je vais souffler un peu les jours qui viennent mais je ne suis pas sûre que cela soit suffisant pour ôter tous ces doutes... 

5 juillet 2013

Happy End

Aucun recalé dès le 1er tour, 21 admis sur 27 dès le 1er groupe, et seulement 6 au rattrapage, dont 4 avec très peu de points à rattraper. Avec la philo coeff 7, ça devrait le faire. 

Ouf, triple ouf. 

De plus, à deux exceptions près, les notes des mes élèves correspondent à celles qu'ils ont eues dans l'année. Et ils sont tombés sur un jury qui n'a pas eu peur de mettre des notes très élevées à d'excellentes copies. J'ai donc un 18 et un 19, plus un 15 et un 16. Enfin, pour être exacte, mes élèves ont eu ces notes! 

Sans même attendre les résultats du 2d groupe, mes TL ont donc un taux de réussite de 77,7%. Si seulement 3 l'ont au rattrapage, on attendra les 88,9%. Plutôt pas mal! Et rassurant pour mon ego anxieux, en comparaison des 52% des TES de l'an dernier. Car même si une matière ne fait pas tout, j'avais eu du mal à le digérer... 

Pour résumer, les grandes explosions de joie de nos élèves ont permis de terminer joliment cette longue année scolaire. 

27 juin 2013

Prise(s) de tête

Toute seule, comme une grande, je me suis angoissée pour rien : choisir des petits cadeaux pour le départ de quelques collègues TZR ou stagiaires, pour fêter un peu dignement leur départ et les remercier de leur investissement tout au long de l'année sur un poste précaire. C'est la première fois que ça se fait dans cet établissement, j'ai donc accepté de m'en charger... Malgré de mauvaises experiences dans ce genre d'événement, qui certes remontent à une dizaine d'années maintenant, mais on est névrosé ou on ne l'est pas! 

Finalement, j'ai réussi à trouver, à l'aide d'une, et d'une seule, collègue qui a bien voulu répondre à mes mails d'interrogations inquiètes. Je sais, il est plus que temps que j'apprenne à relativiser, même en cas de mauvais choix il n'y aurait par mort d'hommes... J'y travaille, j'y travaille.

En attendant, la collègue d'anglais qui ne me dit toujours pas quelles classes elle compte emmener en voyage l'an prochain commence à me taper sur le système : comment prévoir une excursion de quelques jours en Normandie (2014 oblige), si je ne sais pas si mes futurs TL seront disponibles. Nos élèves ne sont pas Crésus, ils ne peuvent pas assumer deux voyages la même année scolaire... Tant pis, sans réponse lundi, je prépare mon voyage et le fait voter au premier conseil d'administration de septembre, ça donnera le ton pour le reste de l'année scolaire... Je sens que le repas de fin d'année risque d'être animé. 

25 juin 2013

Longues, longues semaines

Petit bilan de ces deux dernières semaines, au fil de la plume. 

Lundi 10 juin pour commencer. Mon dernière cours avec les secondes et premières de la section européenne du lycée où je n'ai qu'eux. Je leur passe la fin du film de la semaine dernière. Cette fois-ci, je ne tente pas la clé USB!!! Et avec les premières, Harry Potter, avec comme prétexte très pédagogique qu'il y a quelques scènes dans le centre historique de Londres : introduction au programme de Terminales!!! 

A mon départ à 10h30, pas de planning de surveillance dans mon casier, rien d'affiché. Tant pis, je l'aurais par mail. 

Déjeûner avec une amie, puis grosse migraine, encore. Appel au lycée: je ne suis vraiment pas en état de venir au conseil de classe des mes secondes. De toutes façons, ils vont tous passer en première, je vois pas trop l'utilité de me ruiner la santé à faire trois heures de trajet aller-retour pour passer deux heures à discuter des récompenses (compliments ou félicitations? question existentielle s'il en est, dans une classe qui a près de 13 de moyenne générale, soit trois points de plus que toutes les autres secondes du lycée). Je suis toute excusée - je l'étais déjà samedi, en fait...

Mardi. Cours l'après-midi. Je ne me sens pas beaucoup mieux, j'ai peu dormi - une fois la migraine passée, je suis toujours super en forme, c'est horrible pour le rythme biologique. Mais c'est le dernier jour de cours, et si jamais des terminales avaient des questions? J'arrive comme d'habitude pour manger avec les collègues, l'ambiance est en général sympathique, ça remonte le moral. Mais à peine une heure après, rechute. Impossible de faire cours dans mon état. Impossible de faire quoi que ce soit d'ailleurs. Je décide donc de demander l'autorisation à la chef de rentrer chez moi. Mais elle est en réunion. La secrétaire me propose alors de remplir une demande écrite, et me promets de lui faire passer le message dès qu'elle a fini. Et au moment de partir, après un crochet à la vie scolaire pour prévenir que je partais, je croise un collègue de français, qui me fait remarquer innocemment que je n'ai pas l'air très en forme : je fonds en larmes... En effet, je ne suis pas très en forme. Et là, sans que je m'y attende, il me propose de me déposer à la gare en voiture. J'avoue, je ne sais pas comment j'y serais arrivée autrement, je ne m'étais même pas posé la question... 

Mercredi, dodo. Jeudi, idem. 

Vendredi, "conseil d'enseignement". Dans les autres disciplines, le chef a imposé sa répartition des classes par professeur, en écoutant peu - voire pas?- les propositions des collègues. Il semble qu'il veuille former des équipes par classe, et non laisser chacun choisir ses classes, ou du moins faire des voeux. Mais pour le coup, il n'est pas très diplomate et plusieurs collègues en sont sortis assez remontés/démontés. Dans notre cas, il s'est contenté d'une longue énumération des horaires qu'il va falloir nous distribuer, sous la forme plus ou moins explicite d'un "débrouillez-vous entre vous". Ok, encore faudrait-il que chacun des collègues émettent des souhaits. Impossible d'arracher ses voeux à l'une des deux. Autre sujet : projets et sorties. J'annonce donc que j'ai réservé pour la rentrée une sortie avec les 1ère L, dans le cadre de la spécialité Histoire des Arts qui va ouvrir dans le lycée, au nom de la collègue de lettres qui prendra en charge cet enseignement, mais que la réservation devait être effectuée par téléphone un jour où elle avait cours. Réaction de ma collègue d'histoire "ah bon, tu prends les 1ères L à la rentrée?". Non, je n'ai jamais rien dit de tel. Certes, je l'ai envisagé un temps, quand il fallait une équipe pour monter un partenariat avec l'Opéra de Paris. Celui-ci ayant été refusé, je n'ai plus aucune raison de m'accrocher à cette classe. C'est vrai que ça m'aurait fait plaisir de travailler avec des premières : plus dégrossis que les secondes et sans l'échéance du bac, c'est une année intéressante, mais cela implique de préparer encore une fois un programme. Alors avec des heures sup, j'aime autant (façon de parler), avoir une deuxième classe de seconde, dont je maîtrise maintenant le programme, la programmation et la progression des apprentissages, qu'une première, pour laquelle tout serait à repenser. J'ai besoin d'une année un peu plus calme. 

D'autant que l'atmosphère est plutôt électrique. A la fin de cette réunion, le proviseur évoque Pronote avec ladite collègue, qui répond que le conseil d'enseignement n'est pas le lieu pour cette discussion. Comme le chef veut vraiment finir cette conversation avec elle, nous les laissons en tête à tête, et je rejoins ma collègue de lettres pour commencer à évoquer nos projets pour le cours de Littérature et Société de l'an prochain, ainsi que des TPE en 1ère ES. Quand d'un coup, le proviseur fait irruption dans sa salle en me demandant "vous avez entendu ce qu'a dit votre collègue? il a dépassé les bornes!". Non, nous n'avons rien entendu, les bâtiments pédagogique et administratif sont séparés de plus de vingt mètres, et ont chacun des murs, des portes et des fenêtres... Par la suite, j'apprends que le collègue en question est entré comme une furie dans le bureau du proviseur en l'accusant de "vouloir diviser les équipes", etc, etc, je n'ai pas tout retenu (pas tout écouté en fait, j'en ai marre du chaos ambiant). 

Heureusement, le week-end a été sympa, je suis allée - même s'il a fallu une énergie considérable et un nombre incommensurable de coups de pieds au c*** - chez des amis qui fêtaient tous deux leurs trente ans, et j'ai passé, malgré la fatigue, un moment fort sympathique, avec des gens qui ne sont pas profs, mais qui sont suffisamment intelligents pour reconnaître qu'un prof, ça bosse, et même pour certains, pour chercher à comprendre "pourquoi ça ne marche pas", "ça" étant le système éducatif. 

Puis arriva lundi, 8h10, mon téléphone sonne. Bien sûr, je ne réponds pas, je pense savoir qui est au bout du fil : le lycée qui ne m'a pas donné de planning de surveillance lundi dernier. Je rappelle quand même à dix heures, une fois sortie du lit. Là, on me dit que c'était clair pour eux. Je réponds que sans confirmation, je n'allais pas me lever à cinq heures... Bref, un malentendu sans grandes conséquences, il y a toujours deux personnes "de réserve" prévues pour les absences de dernière minute. 

L'après-midi, je suis quand même allée, malgré l'envie de vomir, au Conseil Pédagogique. L'ordre du jour était l'accompagnement personnalisé (AP pour les initiés) et la préparation de la rentrée. Mais en fait, deux tiers de la réunion ont consisté à présenter les effectifs de l'an prochain. Avec un taux de passage de 94,3%, nous avons plus d'élèves de premières qu'attendus par le rectorat en janvier, qui a fondé ses prévisions sur notre taux habituel de 80%... Nous aurons donc un certain nombre de premières relativement faibles. Donc chaque matière veut "son" heure d'AP. Et plus ça parle, plus j'ai l'impression que personne n'est d'accord sur ce qu'est ce fameux AP. Soutien pour les uns, heures pour finir le programme pour les autres, moments pour entraîner les élèves à l'oral pour les collègues de lettres - d'après moi le seul usage intelligent de l'AP proposé ce jour. Bref, des discussions interminables, et pire, qui vont être reprises telles quelles en Conseil d'Administration quand il va falloir les présenter aux parents d'élèves... Ras-le-bol. Retour chez moi à 20h, parce que sans problème de RER, l'après-midi n'aurait pas été drôle. 

Et mardi, debout à 5h. A 5h15, coup de téléphone de mon père, qui a trouvé un post-it en se levant qui demandait à ce qu'il m'appelle avant 5h30, histoire d'être sûre que je sois bien réveillée. Idem à 6h, la proviseure adjointe. Je lui ai demandé la même chose la veille. Honte sur moi, j'en suis arrivée à un tel point de fatigue que oui, j'ai osé demandé cela. Je peux donc prendre le train tranquillement à 6h30. Pas de problème sur la ligne, et il y a même un bus à l'arrivée, même pas besoin d'aller à pieds jusqu'au lycée. 

Le matin, surveillance de l'histoire. L'après-midi, physique-chimie de TS. Sauf que mon corps me lâche, je suis au bord de la crise de larmes, j'ai l'impression que je vais m'effondrer. La collègue de réserve, qui n'est pas rentrée chez elle car sa maison se fait fumigéner (heureusement pour moi!) me propose de me relayer. Je vais donc dire à la proviseure que je ne me sens pas bien, que je souhaite rentrer chez moi. Et pour le coup, je ne devais vraiment pas avoir l'air bien : elle m'a fait assoir et a demandé à une assistante d'éducation de me raccompagner en voiture à la gare... Je pense que la chaleur n'a pas aidé.. Je pense aussi que je décompresse enfin, mais trop vite, trop fort. 

Du coup, mercredi, je n'ai rien fait. J'ai juste reçue une amie que je n'avais pas vue depuis des années, et sa petite fille de quelques mois. Puis je me suis recouchée, avec de nouveau un mal de crâne pas possible... 

Jeudi, deuxième journée de surveillance. Je dois encore avoir une tête à faire peur, la chef me demande en me voyant arriver si je vais tenir le coup. Il faudra bien... Je me suis juste tordue la cheville en voulant ne pas râter le train, mais ça va aller, j'en ai vu d'autres. 

Pendant l'épreuve de maths, juste pour rire, une petite me demande de l'aide : sa calculatrice affiche 55-? quoi qu'elle fasse... C'est sûr, je suis la personne la mieux placée pour résoudre ce problème!!! je l'envoie donc dans le couloir, un collègue de maths doit s'y trouver en train de vérifier les sujets. Soit il pourra l'aider et le fera, soit non, mais ce n'est pas mon affaire. Les élèves jouent le jeu, ils essayent tous de faire quelque chose. Parce que les TSTG et les maths, c'était pas gagné d'avance. Je ne sais pas ce que vaudront leurs copies, mais plus que zéro. A priori, ils n'ont pas de points de retard avec l'histoire-géo, c'est déjà ça. 

Puis vient l'heure du déjeûner. Avec trois collègues, nous réservons un séjour aux Baléares. Nous l'avions évoqué quelques temps auparavant, un (énième) jour de pluie et de ras-le-bol, on s'était dit qu'il nous fallait des vacances pour faire un vrai break, au soleil, et sans avoir besoin de réfléchir. Du coup, ce week-end, je suis allée au Printemps avec une amie acheter un maillot de bain - j'ai jeté le dernier il y a près de cinq ans... J'en ai même trouvé deux. Certes, ajouté à un paréo, le tout m'a coûté près de la moitié du séjour, mais il faut ce qu'il faut, si je veux oser me mettre en maillot, il faut que je m'y trouve sortable dedans (parce que dire "bien", c'est du domaine de l'impossible). Bref. 

Et tout d'un coup, au milieu du repas, alors que ma collègue de lettres évoquait l'exemple d'un autre lycée, toujours à propos des querelles de répartition, la collègue d'espagnol, qu'elle fixait droit dans les yeux à ce moment comme si elle attendait d'elle en particulier une réponse alors que nous étions cinq autour de la table, lui répond de but en blanc "désolée, je ne t'ai pas écoutée, je pensais à totalement autre chose". Rien de bien méchant en soi, au mois de septembre on en aurait tous bien ri, mais là, Mme Lettres est partie en vrille. Elle est crevée, elle est coordo mais plusieurs de ses collègues mettent de la mauvaise volonté à être coordonné, elle va être chargée de l'histoire des arts mais certains collègues l'accusent de vouloir "prendre des élèves" à l'anglais renforcé en 1ère L et de vouloir "affaiblir le lycée", alors c'est la goutte d'eau. Mais Mme Espagnol n'est pas du genre à se laisser faire, et pour ne pas laisser pourrir la situation, elle lui rentre dedans. Pour ma part, je fuis les explications qui suivent. Certes, elles sont nécessaires, mais je ne suis plus en état de supporter toute cette mauvaise humeur. Je prends des calmants, ce n'est pas la meilleure des solutions, mais ça m'évite les pétages de plomb et je ne me suis pas encore tranché les veines. Je vais donc chercher les listes d'émargement avec quelques minutes d'avance, histoire de quitter ce lieu et cette atmosphère. 

Résultat : je dois avoir l'air d'un zombie, parce que la chef s'enquiert de mon état, et mon autre collègue d'espagnol propose de me suppléer. Alors il faut que je rassemble mes forces, et que je tienne le coup. Je ne vais quand même pas leur dire qu'il vaut mieux que je reste au lycée, parce que je n'ai vraiment qu'une envie, c'est me trancher les veines. Inutile de les inquiéter pour rien, ce n'est qu'une envie lancinante, comme une maladie chronique - c'est d'ailleurs un symptôme d'une maladie chronique, mais bon, quelque chose en moi m'empêche de le faire depuis près de quinze ans, il y a peu de raisons que ça change. Passons. 

Je vais donc surveiller la LV2 des TSTG. La plupart font espagnol, mais une seule fait de l'allemand, et le proviseur n'a pas le sujet, allez savoir pourquoi, il n'a pas envisagé qu'une élèves de STG pouvait étudier l'allemand.... Il faut donc expliquer à tous les autres que non, ils ne peuvent pas commencer tant que TOUS n'ont pas un sujet. En attendant, ma collègue passe dans la salle et leur rappelle qu'ils doivent tout faire, y compris l'expression - qui compte pour la moitié de la note tout de même. Oh là là, elle leur a donné des conseils!!! Je vais de ce pas la dénoncer!!! L'idée me fait sourire, ça remonte un peu le moral. Le sujet d'allemand arrive enfin, et les élèves se mettent au travail. Pour rire, je lis ce fameux sujet. Moi qui n'ai pas pratiqué l'allemand depuis plus de dix ans, je comprends presque tout du premier coup, et en tout cas l'essentiel à la deuxième lecture. Donc j'aurais un niveau B2 en allemand??? Et l'an passé, j'ai râté la certification pour enseigner en section européenne sous prétexte que je n'aurais pas eu B2 en anglais??? Là encore, cela me fait doucement sourire. Mais ça me fatigue aussi. Heureusement, l'épreuve n'est que de deux heures. 

En redescendant les copies, je croise le proviseur, qui me demande si j'ai déjeûné avec Mme Lettres et si elle va bien. A quoi je lui réponds que comme la plupart d'entre nous, elle a les nerfs à vif. Et lui, "mais il ne faut pas". Certes. C'est plus facile à dire qu'à faire, surtout quand on détient des informations qu'on ne veut/peut pas partager! 

La journée se finit sur une note plus sympathique, avec un repas entre collègues au restaurant. On ne parle plus - ou presque plus, déformation professionnelle oblige- boulot, et ça va mieux. Tout le monde prend sur soi pour que chacun passe un bon moment. 

De retour chez moi, contrairement à aujourd'hui, je m'endors comme un bébé. Mais depuis, c'est un jour sur deux. A ce rythme, ça va être difficile de récupérer....

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25 juin 2013

Mes TL et l'épreuve d'histoire géo

Mardi 18 juin... Pas le jour de l'Appel, mais le jour du bac. Le jour J, comme auraient dit mes élèves. Un peu fébrile, ils ne savent pas trop à quoi s'attendre : nouveau programme, nouvelles épreuves. Tous sont équipés : ils ont leurs crayons de couleur - sait-on jamais, s'ils devaient réaliser un croquis, et j'ai mis d'office une deuxième copie sur leur table, en dépit des protestations du collègue de maths chargé de les surveiller - "c'est du gâchis, s'ils ne l'utilisent pas!", alors qu'ils n'ont pas le choix, à moins de cinq pages de copie de bac, je les étrangle à leur sortie. En effet, je les attends de pied ferme dans le couloir : je ne suis pas de surveillance dans les salles, je suis juste là pour relire les sujets au cas où il y aurait une coquille. 

8h. Distribution des sujets. Première partie, composition de géo. D'où une deuxième partie, étude critique de document d'histoire. Et même, de deux documents. Sur la France : la mise en place de l'Etat Providence à la Libération et sa remise en cause par Chirac en 1986. Rien de très difficile. A ceci près que c'est un exercice que mes TL savent ne pas complètement maîtriser. Panique à bord. Certains sont à la limite de la crise de tétanie : une de mes collègues sort d'une des salles et m'assaille : "tu ne peux pas venir les rassurer un peu, parce que là, ils sont prêts à partir!!!". Ouh la la... J'y vais donc, et pèse chacun de mes mots, pour qu'on ne puisse pas me reprocher d'avoir aidé mes élèves. Je leur dis de respirer un bon coup, de bien lire les sujets, en particulier les textes, de lire et relire la consigne, et de FAIRE les deux parties, IMPERATIVEMENT. Qu'ils en sont capables, quoi qu'ils en pensent. Et que certes, le dernier entraînement n'a pas été fameux, mais que c'est le principe d'un entraînement : un sprinter ne fait pas le 100m en moins de 10 secondes à chaque fois, non? J'ai joué à la maman, quoi. Même si j'ai appris par la suite que le collègue de maths - encore lui - a signalé que j'étais intervenue en début d'épreuve. Fort heureusement, la chef lui a gentiment répliqué que c'était dans l'intérêt des élèves et dans le respect de toutes les règles déontologiques. Louée soit-elle. 

Bref, quelques heures plus tard, trois au minimum, - et le plus souvent presque quatre, voire cinq heures vingt pour l'élève qui avait droit au tiers temps, et qui ô miracle, l'a utilisé, lui qui est parti au bout de deux heures la veille en philo - mes TL sortent. A une exception près ("madame, j'ai pas fini, ça m'a trop énervé". Passons), ils ont tous été relativement satisfaits de ce qu'ils ont produit. Et ont avoué s'être attendus à tellement pire, qu'au bout de compte, ils ont composé relativement sereinement une fois la panique initiale dépassée.

Et aujourd'hui, des amis me font suivre divers liens vers des articles sur internet qui critiquent ces sujets, en les déclarant infaisables et/ou incohérents avec les programmes. Ah bon? Je ne dois vraiment rien avoir compris aux programmes alors. Parce que l'Afrique du Sud en trois parties, trois sous parties, c'est mon plan de cours, et les instructions officielles sont claires : cette question peut faire l'objet d'une composition. A chacun de faire un cours qui tienne la route, et à chaque correcteur d'être conscient qu'une composition de géo est forcément plus brève que le même exercice en histoire, à chaque correcteur d'être lucide et de s'imaginer la capacité (et/ou l'envie) d'un élève de terminale à apprendre des séries de chiffres (sans blague?) et donc à ne pas en attendre des masses dans son devoir, à chaque correcteur de relire les programmes et de voir qu'on ne doit pas être exhaustif, et qu'on n'étudie pas l'Afrique du Sud en vue du bac comme en vue de l'agrégation, et que la question est problématisée dans le Bulletin officiel (un pays émergent), qu'elle doit donc être traitée sous cet angle. A chacun aussi de lire et de comprendre le BO qui définit l'épreuve, et d'écouter les IPR, car tous ne sont pas des abrutis finis (si, si!), qui ont dit et répété que l'esprit de la composition ne changeait pas, contrairement au programme. Et qu'à chaque chapitre peut correspondre une composition. Et vice-versa: un sujet de composition sera toujours l'intégralité d'une question. Les sujets donnés à l'étranger ne font pas référence en métropole. 

Pire encore, quand je lis que les documents n'étaient pas compréhensibles pas les élèves, parce dans le chapitre sur la  France, on n'évoque pas le libéralisme. Alors même dans l'hypothèse où l'on aurait mal traité ce chapitre, dans lequel on doit mettre en avant la remise en cause de l'Etat dans les années 1970-1980 (mondialisation, décentralisation, privatisations DU GOUVERNEMENT CHIRAC en 1986), il y a un autre chapitre sur ce même thème de la "gouvernance", la gouvernance économique mondiale depuis 1946. Et là, il est explicitement question de libéralisation, privatisation, dérèglementation, à l'initiative des Etats-Unis de Reagan et du Royaume-Uni de feue Margaret Thatcher. Les élèves, si on ne les sous-estime pas, font les liens entre les chapitres. D'autant plus que le sujet est commun aux L et aux ES : je n'ai pas vérifié, mais j'imagine qu'en économie, les élèves auront un peu étudié cet aspect... Alors qu'on ose dire que les élèves ne connaissent pas cette notion, c'est controverser pour le plaisir de controverser. 

Que le programme soit difficilement faisable en une année scolaire avec des préacquis non acquis (qu'on pense à la reconstruction de la République en 1944 et à la naissance de la Ve République, censée être étudiée en 1ère... dans le dernier chapitre : on y croit, TOUS les élèves de France, de Navarre et d'outre-mer auront étudié ces questions...), c'est une réalité. Que ce nouvel exercice, "étude critique de document", ou quel que soit le nom qu'on lui donne, soit extrêment difficile pour des élèves de terminale, c'est un fait. Mais prétendre que les sujets donnés à l'examen ne correspondent pas à ce à quoi nous sommes censés avoir préparer nos élèves - dans la limite de nos (et de leurs) moyens, c'est une contre-vérité. Il y a d'autres moyens de protester contre ces nouveaux programmes que de dénoncer le bac. 

Je ne dis pas que je détiens la solution miracle. J'ai même plus que peur du résultat des mes élèves en histoire-géo, mais au moins, en mon âme et conscience, je les ai préparés à cette épreuve. Et ils ont été les premiers à le reconnaître. 

5 juin 2013

The End

A défaut de happy end - éventualité improbable pour laquelle il faudra attendre le 5 juillet - j'ai au moins fini le programme de TL. Vite fait, (pas?) bien fait. Deux heures au lieu de cinq pour le dernier chapitre, mais ô petit miracle, les élèves se sont rendus compte qu'ils étaient déjà censés tout savoir, car "tout est dans tout", dans ce nouveau programme thématique. 

Je n'ai donc pas tout perdu. Enfin, pour les sept qui étaient présents. Pour les autres, advienne que pourra, j'ai fait ce que j'ai pu. 

Pour l'heure, j'évite de penser que ce qui est fait... sera à refaire dès septembre... 

3 juin 2013

Fugace lueur

Après un grand moment de solitude matinale - impossible de brancher une clé USB sur les nouveaux ordinateurs pour cause de "vous n'avez pas les autorisations requises", et impossible de se connecter à Youtube pour cause de pare-feu (la confiance règne), mon cours sur les Cartoons de propagande américains pendant la Seconde Guerre mondiale tombant à l'eau, j'ai malgré tout repris le dessus. L'art d'improviser. Le cours a fini en documentaire sur l'urbanisation, nourrir les hommes et le développement durable. Nos Voisins les hommes m'a sauvée. Passons. 

Ensuite, la photocopieuse a fait des siennes. Ou pour être exacte, l'intendance, qui ne met qu'une ramette de 500 feuilles dans la machine le lundi matin. Pour plus d'une cinquantaine de profs ayant chacun entre 100 et 500 élèves dans la journée. Là encore, passons. 

Mais pour finir, quelques élèves de terminales. Ils ont passé leur épreuve orale en avril, je n'ai donc que les volontaires de L et ES. A qui je fais un chapitre que leur professeur attitré n'a pas encore commencé - il y a des collègues encore plus en retard que moi, ça déculpabilise en peu. Et là, rare mais ô combien savoureux bien qu'éphémère moment, "c'est vraiment trop bien la manière dont vous organisez vos cours, c'est clair, on comprend tout, on aurait bien aimé avoir les mêmes toute l'année". 

Alors j'évite de me dire que peut-être s'ils avaient eu les mêmes toute l'année ils ne se rendraient pas compte de la différence. Que mes TL prennent ça pour acquis mais n'en ont pas pour autant tiré un grand profit, par ma faute bien évidemment (on est parano ou on ne l'est pas...). Non, aujourd'hui je garde ces paroles en tête, et j'essaie de les graver très profondément en moi, pour pouvoir y trouver une forme de consolation dans les heures plus difficiles. 

Enfin, ça n'a pas empêché une migraine de venir me pourrir l'après-midi. Entre ça ou le conseil de classe des TSTG, j'aurais préféré le conseil de classe, c'est peu dire. D'autant que comme d'habitude, ça passe au moment de me coucher. Je sens mal la nuit blanche... Parce que l'autre et son cogito ergo sum il n'a jamais dit (ou j'ai zappé ce passage) comment faire en sorte que cogito ne rende pas malade... Je comprends de mieux en mieux Heureux les simples d'esprit...

2 juin 2013

Dimanche trop court

Enfin un peu de soleil. Mais je n'ai même pas pu en profiter, à part à travers la fenêtre ouverte. J'avais du travail. Que je n'ai pas fait. Enfin, pas tout. J'ai rempli les bulletins des secondes, urgence oblige, tout est bloqué demain 9h. Pour le reste, je n'ai pas corrigé leurs copies (je sais, remplir le bulletin sans les dernières notes, ce n'est pas très éthique et responsable, tant pis). Je n'ai pas préparé le dernier chapitre pour les TL. Ni pour les secondes. 

Je n'ai pas non plus passé l'aspirateur. J'ai malgré tout fait une lessive - ou plutôt, j'ai mis la machine en route. Et pendu le linge, histoire qu'il ne moisisse pas dans la machine, quand même. 

J'ai tenté de mettre un peu d'ordre, mais j'ai vite abandonné devant l'ampleur de la tâche. Il me faudrait racheter une étagère. 

Bref, journée de merde, avec ce foutu sentiment de n'avoir pas fait un dixième de ce que j'aurais voulu. Je n'ai même pas ouvert un bouquin. C'est dire. 

J'ai juste passé mon temps à regarder tout ce que je devrais/aurais dû faire, sans parvenir à m'y mettre. Du coup, grosse déprime de fin de journée. Aucune envie d'aller bosser demain, pour trouver des secondes qui n'en ont plus rien à faire. Et qui vont me réclamer leurs copies, que je n'ai pas corrigées, et que je n'ai pas l'intention de corriger cette nuit. 

J'ai d'un côté envie de voir cette année se terminer vraiment, pour pouvoir me consacrer aux projets de l'an prochain - enfin, une fois que ma mutation sera confirmée, de l'autre, j'ai une furieuse envie de me trancher les veines. Histoire de finir l'année plus vite. 

Je vais donc aller acheter de quoi manger, et mettre un DVD, histoire de passer le temps. Comme dirait Bénabar, "ça ira mieux demain". 

1 juin 2013

Retour d'expérience

Retour sur mes secondes et la prise de notes. J'ai réussi à les faire taire. Je le reconnais, ce n'est pas par la force d'un cours super bien ficelé et dynamique et tout et tout, comme diraient les formateurs de feu les IUFM. Non, c'est par la menace. Quitte à avoir une classe d'accros aux récompenses, autant se servir de leur toximanie. 

J'ai donc menacé - avec l'appui de ma collègue prof principale - de m'opposer à toutes récompenses au conseil de classe si je n'avais pas le calme d'ici la fin de l'année. Avec eux, ça a marché. Certes, je ne suis pas satisfaite de la méthode, mais aux grands maux les grands moyens. Et en juin, la fin justifie les moyens. D'où la fin des bavardages. 

Ce fut reposant. 

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La vie ordinaire de prof en ZEP
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