Mes formidables TL

L'aventure continue, les TL avancent vers le bac. Du moins, certains d'entre eux. Je désespère de réussir à faire progresser cette classe. 

Petit historique. Avant les vacances, bac blanc, et une quart de copies vierges, ou presque vierges. Pendant les vacances, petit stage, pendant lequel nous avons étudié à fond deux textes, à la suite de quoi j'ai proposé aux élèves présents de rédiger l'explication de document chez eux, pour s'entraîner. Nombre de copies à la rentrée? Aucune. Enfin, ils avaient un devoir maison (DM) facultatif à rendre pour le cours de la rentrée. Nombre de devoirs rendus? Deux. Dont une future khâgneuse d'Henri IV. 

Je fais donc immédiatement la correction du DM, en leur signalant d'être très attentifs, ils ont un devoir sur table (DST) le vendredi même - j'interroge les TPE, il faut bien les occuper pendant ce temps. A première vue, j'ai eu l'impression d'avoir retenu un minimum leur attention. Illusion. 

En effet, j'ai donné le vendredi le même sujet en DST que celui donné en DM. Un peu surpris, les élèves ont osé insister auprès du surveillant pour qu'il vienne me faire demander si je ne m'étais pas trompée. Alors certes, je suis non pas fatiguée, mais exténuée, mais non, c'était volontaire. L'objectif était bien sûr d'empêcher toute copie blanche. Ce que je n'ai pas eu. 

J'ai eu pire : des mauvaises copies. Entre la paraphrase habituelle, les banalités d'usage et la mauvaise rhétorique, j'ai été servie. Aucune présentation sérieuse des documents - méthode théoriquement acquise au collège, au moins dans les grandes lignes. Aucune notion du cours - alors que je leur avais dit quelques jours auparavant lesquelles il fallait utiliser. 

Bilan : deux tiers des copies corrigées ont 6. Je ne suis pas descendue en dessous, ça n'a plus guère de sens à neuf semaines de l'examen. J'ai encore un espoir - je plaisante, mais j'ai besoin de cette ironie pour survivre envers et contre toute leur force d'inertie - dans les copies que je n'ai pas corrigées, celles des élèves qui n'ont pas fait les heures de colle liées à leur excellente prestation du bac blanc... c'est-à-dire les trois quarts des concernés. 

Ou alors, il faudrait un miracle. Peut-être l'Esprit saint pourrait-il les toucher? Désolée, ironie d'un week-end pascal passé à corriger ces copies.